En raison de distractions diverses et variées, je n'ai guère pris le temps de compléter mon blog au fur et à mesure. Lecteur, tu m'en vois navrée. J'avais l'esprit occupé par ailleurs, et bien entendu, je ne manquerai pas de te conter mes dernières aventures. Il y a pourtant de jolis sujets à évoquer ici, parce que l'année 2021 fut riche en découvertes dans ma belle région d'adoption.
LE MONT DE GEZ
Jules et moi avions envie d'une randonnée juste tous les deux, sans grande prétention, histoire de nous dégourdir les gambettes et de profiter du bon temps. Grâce au site Visorando nous avons pu trouver un itinéraire correspondant à nos critères. Direction : Argelès-Gazost, vous savez, la bourgade qui héberge le Parc Animalier des Pyrénées (où nous nous rendons régulièrement pour suivre les aventures de nos loups et marmottes préférés) et qui se situe à 45 minutes en voiture de notre chez-nous.
Pas de grande difficultés à signaler pour cette randonnée qui débute sur une des places du village et se poursuit majoritairement dans les sous-bois (idéal par temps chaud). Longue de 12,5 km, le dénivelé positif est d'un peu plus de 650 mètres, et l'altitude en haut du mont s'élève à 1097 mètres. Oui, sur la dernière montée, ça crapahute un peu, mais les beaux paysages ça se mérite !
En l'occurrence, l'endroit nous offrait une vue à 360° sur les Pyrénées. Nous étions en juin, donc il n'y avait plus trop de sommets enneigés (il est conseillé de faire cette balade plutôt en hiver ou au printemps) mais nous nous sommes régalés ! Un pique-nique et dix minutes de bronzette plus tard, nous avons repris notre chemin pour redescendre vers Argelès... pour déguster la sacro-sainte binouze post-rando ! Pour les détails de la rando, c'est ici : https://www.visorando.com/randonnee-le-mont-de-gez/
LE LAC DE GAUBE
Bon, cette sortie-là je vous en cause car les lieux valent le détour, mais certainement pas pour vanter mes efforts de la journée : en effet, présence d'un adolescent râleur oblige, nous avons fait la majorité de la montée en téléphérique. Direction le village de Cauterets, puis le parking du Pont d'Espagne, lieu que Jules m'avait fait découvrir sous la neige pour mon premier séjour pyrénéen, en janvier 2019 (déjà...) Une fois le portefeuille allégé de 15 euros et les billets en poche, nous avons pris les premières télécabines pour à peine cinq minutes... Autant vous dire que Paupau-la-Pince a commencé à grincher sévère en voyant le pognon balancé par la fenêtre pour un si petit trajet).
"A ce prix-là on aurait peut-être pu marcher hein ??!"
Bon, en vrai, il y a d'autres télésièges à prendre, un peu plus loin (compter cinq minutes de marche) et effectivement, ça vous gagne un temps certain et vous épargne les guiboles !
Une fois tout en haut, il reste à effectuer une marche d'une dizaine de minutes pour trouver le fameux lac, et quel lac ! L'endroit n'a rien à envier à d'autres destinations plus exotiques, la couleur de l'eau est juste incroyable.
Nous avions prévu ce déplacement pour fêter mes trente-deux balais, aussi avons nous accompagné notre pique-nique habituel d'une bouteille de Madiran. Après avoir trinqué et savouré chips et sandwiches, nous nous sommes posés sur les rochers et avons trempé nos petits petons dans l'eau glacée.
LE CIRQUE DE GAVARNIE
Ah, Gavarnie... Depuis mon arrivée, on m'avait décrit un endroit magnifique, un incontournable des Hautes-Pyrénées. Minute culture (c'est que j'ai dû m'approprier le vocabulaire de montagne histoire de ne pas passer pour une dinde) : un cirque, c'est un ensemble de parois montagneuses de forme arrondie. Celui de Gavarnie est accessible à pied depuis le village éponyme. Attention, il faut y aller tôt le matin, le parking est vite plein.
Le départ de la balade est tout plat, et ça grimpe un peu jusqu'à l'Hôtel du Cirque mais le tout reste relativement accessible pour les familles. C'est après que les choses se gâtent pour approcher la Grande Cascade. Si vous vous sentez d'humeur masochiste, vous pouvez tenter la grimpette finale pour sentir la fraîcheur de l'eau, mais il faut s'accrocher un peu et avoir de la godasse adaptée : c'est fort raide et le sol est composé de gros cailloux qui dériboulent dès que vous posez un pied dessus, tout cela avec guère de possibilités pour se rattraper avec les mains. On se sent penaud et bon à rien en montant mais un bref regard autour de soi et on se rend compte que les autres ne sont pas plus à l'aise.
A l'arrivée, on ne se sent pas peu fier, et la vue est splendide. Jules a eu l'idée d'emprunter une autre issue pour redescendre le pierrier, résultat j'ai fini trempée et sur le postérieur (mais avec le sourire, toujours). Non mécontente d'avoir retrouvé un chemin plus classique, nous avons longé un petit gave et trouvé un coin tranquille pour pique-niquer, avant de redescendre vers le village. Au total, 11,67 km à notre actif pour un dénivelé positif de 569 mètres.
Plus nous approchions du village, plus le ciel devenait menaçant. Néanmoins, nous n'avons pas résisté à l'envie de nous arrêter à une des multiples boutiques qui bordent la route vers le Cirque pour faire le plein de produits du terroir. J'ai craqué sur une tourte aux myrtilles (un classique) et Jules s'est lancé dans une dégustation de fromages de brebis avant de jeter son dévolu sur un morceau bon à déboîter les mâchoires. A peine les fesses posées dans la voiture, les premières gouttes de pluie sont venues s'écraser sur le pare-brise et nous avons entendu le tonnerre au loin... Timing impeccable !
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