Week-end à Adervielle-Pouchergues

Pour mon premier congé de l'année, il va de soi amplement mérité, nous (Jules, les copains & moi) nous sommes octroyé une excursion en Bigorre et avons réservé un logement dans la petite bourgade d'Adervielle-Pouchergues. Derrière ce nom curieux se cache un tout petit village bien caché dans la vallée du Louron. Le nom de Saint-Lary Soulan, qui se trouve à quelques kilomètres de là, parlera sûrement plus au lecteur. Enfin, par "à quelques kilomètres de là", comprenez à vol d'oiseau, puisque, reliefs obligent, il faut une quarantaine de minutes pour s'y rendre.


Jules m'avait vendu du rêve, quel désappointement à l'arrivée. Pas de soleil, des nuages au niveau des pâquerettes et un intérêt photographique proche du néant. Idem le lendemain matin, quand nous avons pris la voiture pour aller découvrir le Lac d'Ôo et dû traverser une brume opaque pour atteindre notre destination. On y voyait comme au travers une pelle, je vous dis pas la déprime.

La montée vers le lac fut un tantinet raide, surtout pour nos petites têtes blondes. Il convient de préciser qu'en plus de nos ados rebelles amateurs de Tik-Tok et consorts, notre groupe a désormais intégré deux jumeaux diaboliques charmants de quatre printemps, que nous embarquons, sans complexe aucun, dans nos folles aventures. Il a donc fallu ruser pour distraire lesdits bambins de leur faim et leur fatigue, et ce à grand renfort d'histoires fantastiques de zèbres et de crocodiles. 


Une fois l'ascension achevée, nous avons pique-niqué au Lac. L'endroit est assez prisé par les randonneurs, aussi, pas question d'espérer y être tranquilles (et encore moins de passer inaperçus). J'aurais préféré voir l'endroit sous le soleil, mais la brume lui donnait un aspect un peu mystérieux, pas désagréable du tout pour les mirettes.



A la redescente, Ô surprise, le soleil a commencé à pointer le bout de son nez, pour ne plus jamais repartir du week-end. La vallée s'est complètement dégagée et enfin les montagnes ont dévoilé leurs sommets encore enneigés. 




La propriétaire de notre location nous avait précisé qu'il y avait des chevaux un peu plus haut dans la rue, que nous nous sommes empressés d'aller papouiller. Les enfants étaient aux anges, forcément. Un barbecue et des macarons plus tard, c'est toute une tribu épuisée qui s'en est allée dormir à points fermés. 


Amatrice de jolis clichés, je voulais absolument surprendre le soleil à son lever et immortaliser ses premiers rayons sur la montagne. C'est donc affublée de mes jolies claquettes roses et de ma polaire de randonnée que je suis sortie dans les ruelles d'Adervielle, armée de mon objectif. Autant dire que je n'ai pas croisé grand monde.


Pour la deuxième expédition du week-end, nous avons choisi un lieu plus plat que la veille (les gosses nous auraient détestés sinon). Ca tombait bien, le lac de Génos se trouvait à proximité de notre Airbnb. L'endroit est absolument magnifique et, pour le coup, question météo, nous étions gâtés. Tables de pique-nique, aires de jeux pour les gamins, étendues d'herbe pour buller, il y a de quoi faire. Nous avons aussi assisté à l'atterrissage des parapentistes du coin qui s'en donnaient à cœur joie à voler au dessus du lac.





Pause goûter au bord de la rivière avant de rentrer au bercail... qui s'est finie en trempette des petons pour les petits et les mamans. L'eau était glacée mais ils étaient ravis, entre les ricochets, les éclaboussures et le derrière dans le bouillon pour certains (moi y compris, c'est que j'ai l'équilibre parfois instable et une prédisposition toute particulière à me retrouver fréquemment les quatre fers en l'air).


Conclusion de tout ça : la Bigorre, ça vous gagne, et en termes de météo, rien n'est jamais acquis dans nos montagnes chéries, il ne faut donc jamais désespérer... D'où ma nouvelle devise depuis que j'ai migré ici : "Le soleil arrive." Alors certes, ça rigole de mon optimisme démesuré, mais au final, il s'avère que je finis toujours par avoir raison... !

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