Je vous avais déjà causé du plateau de l'Isarce, qui permet d'avoir une sacrée vue sur la Plaine de Nay. Je l'avais monté une fois, avec mon amoureux, sans aller plus loin que le premier refuge. Notre cher Voisin Hubert (pseudonyme) nous narguait depuis quelques temps déjà, avec ses photos trop classes de levers de soleil sur Facebook. Il nous avait suggéré la balade vers la Cabane de l'Aoulhet, tout en nous vantant ses vues à couper le souffle. Nous avons donc avec Jules et les copains décidé de partir à la recherche de cette dernière (sans les gosses cette fois).
Ma chérie de l'amour à moi que j'aime, il serait fort pertinent que tu actionnes la seconde incessamment sous peu car vois-tu, il nous reste trois heures de marche, et là, tu avances à la vitesse d'un limaçon anémié.
Bien sûr, il n'a pas dit ça, mais susceptibilité féminine oblige, c'est ainsi que fut interprété le propos. J'ai interrompu ma contemplation pour accélérer le pas.
Que de mètres parcourus, à monter, à descendre les crètes, encore et encore (c'est d'ailleurs le nom de la randonnée, "Le Chemin des Crètes", j'aurais dû me méfier). Mon genou souffreteux dans les descentes a commencé à faire des siennes, la fatigue s'en est mêlée, et l'aventure commençait à devenir un peu longuette... et toujours pas de Cabane en vue. Les bons plans de Voisin Hubert, bonjour.
Plus que 800 mètres avant d'arriver à destination ! La descente, on croit que c'est facile mais ça peut vous esquinter les guiboles bien comme il faut... Notre voiture pour le retour était garée sur le parking près du Monastère de Béthléem (à St-Pé), et bien je crois que jamais dans ma vie je ne fus autant en joie d'apercevoir au loin la silhouette d'un cloître et d'un couvent.
Résultat des courses : 15 kilomètres, 1277 mètres de dénivelé positif pour 5 heures en mouvement.
J'ai eu des courbatures pendant UNE SEMAINE.
Quand je vous dis que j'ai morflé sévèrement (bon ça m'empêchera pas d'y retourner, parait que c'est ça la magie du sport).
Et le pire dans tout ça ?
C'est que Voisin Hubert, ce trajet-là, et ben il le fait en courant.
Y a pas de justice.
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