Col du Soulor/Cirque du Litor


En déménageant à Montaut-City, j'avais des rêves de visites plein la tête : Musée du Béret à Nay, Château d'Henri IV ou encore, plus proche de moi, les Grottes de Bétharram (il paraît que c'est THE place to be dans le coin). Mauvais timing puisque, Covid oblige, nous avons dû restreindre nos sorties. Métro-boulot-dodo quoi. Heureusement qu'on a Top Chef le mercredi soir pour maintenir le moral des troupes. 

En février, nous avons souhaité nous dégourdir les gambettes, accompagnés de la troupe des Schtroumpfs. Destination : Col du Soulor, lieu de passage réputé des coureurs du Tour de France. Et bien sache, lecteur, que du lieu susmentionné, tu ne verras rien, parce qu'à peine avons nous posé les petons sur le parking que nous avons rebroussé chemin en raison d'un vent à décorner les cocus.

Pour ne rien arranger les choses, le paysage était moche. Explications. Après les chutes de neige de ce début d'année, un autre phénomène météorologique est venu perturber notre quotidien (ou presque). Il y a 25 ans, la chanteuse Anggun fredonnait "Pour que tombe la neige au Sahara", mais dans la vraie vie, c'est plutôt le sable d'en dessous de la Méditerranée qui s'est invité chez nous, pour recouvrir nos belles montagnes. Résultat, entre la poussière brunâtre stagnant autour des sommets et la neige crasseuse, aucun cliché pris ce jour-là n'est Instagramable. Quel embarras.

Pas question de nous débiner toutefois : nous avons repris les voitures et fait demi-tour, jusqu'à trouver un endroit moins venteux pour nous sustenter. Un sauciflard et trois paquets de chips plus tard, nous avons fait le tour du propriétaire et découvert un coin tout à fait mignon, (le Cirque du Litor, je l'ai appris plus tard) avec assez de sapins et de montagnes pour que je puisse mitrailler et assez d'eau pour occuper les marmots (un jour ils seront champions de ricochets).


Notez l'atmosphère toute particulière des photos, merci le Sahara ! 

Cette promenade fut aussi l'occasion de découvrir les effets de l'écobuage sur le paysage. Cette drôle de pratique consiste, pour les agriculteurs, à faire cramer la végétation sur pied. Cela permet d'entretenir les pâtures et de les fertiliser avec de la cendre. Le problème, c'est que, bien que réglementé, l'écobuage cause du désagrément aux habitants des alentours et que parfois des randonneurs se retrouvent coincés dans des feux plus ou moins autorisés... Sujet polémique donc. Il est donc fréquent, lors de nos promenades, d'apercevoir des surfaces entièrement noires et des squelettes d'arbustes. 

Ambiance apocalyptique garantie.


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