Pour ne rien arranger les choses, le paysage était moche. Explications. Après les chutes de neige de ce début d'année, un autre phénomène météorologique est venu perturber notre quotidien (ou presque). Il y a 25 ans, la chanteuse Anggun fredonnait "Pour que tombe la neige au Sahara", mais dans la vraie vie, c'est plutôt le sable d'en dessous de la Méditerranée qui s'est invité chez nous, pour recouvrir nos belles montagnes. Résultat, entre la poussière brunâtre stagnant autour des sommets et la neige crasseuse, aucun cliché pris ce jour-là n'est Instagramable. Quel embarras.
Pas question de nous débiner toutefois : nous avons repris les voitures et fait demi-tour, jusqu'à trouver un endroit moins venteux pour nous sustenter. Un sauciflard et trois paquets de chips plus tard, nous avons fait le tour du propriétaire et découvert un coin tout à fait mignon, (le Cirque du Litor, je l'ai appris plus tard) avec assez de sapins et de montagnes pour que je puisse mitrailler et assez d'eau pour occuper les marmots (un jour ils seront champions de ricochets).
Notez l'atmosphère toute particulière des photos, merci le Sahara !
Cette promenade fut aussi l'occasion de découvrir les effets de l'écobuage sur le paysage. Cette drôle de pratique consiste, pour les agriculteurs, à faire cramer la végétation sur pied. Cela permet d'entretenir les pâtures et de les fertiliser avec de la cendre. Le problème, c'est que, bien que réglementé, l'écobuage cause du désagrément aux habitants des alentours et que parfois des randonneurs se retrouvent coincés dans des feux plus ou moins autorisés... Sujet polémique donc. Il est donc fréquent, lors de nos promenades, d'apercevoir des surfaces entièrement noires et des squelettes d'arbustes.
Ambiance apocalyptique garantie.
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