Week-end à Bordeaux

Depuis mes vacances à Lacanau, une folle envie de découvrir Bordeaux et ses environs m'est venue. C'est à deux que nous nous y sommes rendus le temps d'un week-end, pour une bien jolie parenthèse girondine.


Le postulat de base, c'était que je voulais goûter la cuisine de Monsieur Philippe Etchebest, à la fois en tant que groupie finie de Top Chef (émission qui berce mes mercredis soirs depuis plusieurs hivers) et par envie d'ouvrir mon esprit curieux à de la cuisine un peu haut de gamme.

Le restaurant Le Quatrième Mur est situé dans le bâtiment qui abrite l'Opéra de Bordeaux, Place de la Comédie, dans le centre-ville. L'édifice en lui-même vaut le détour avec ses douze colonnes corinthiennes (j'étale ma science, reliquat de mes cours de grecs de troisième) surmontées d'autant de statues de déesses et de muses. De nuit, illuminé, le monument est absolument superbe.

Petite précision : le restaurant est scindé en deux entités : la table d'hôtes, étoilée Michelin, et la brasserie, qui se veut beaucoup plus accessible, où nous nous sommes rendus. La réservation est quasi-obligatoire pour espérer avoir une table, surtout un vendredi soir. Et point question d'arriver en retard, on ne vous attendra pas. 


A l'intérieur, le cadre était toujours aussi sympathique. J'avais quelque craintes par rapport au personnel, car j'avais lu des critiques un peu négatives sur la façon dont celui-ci pouvait parfois pousser les clients à se dépêcher de terminer leurs assiettes. En fait, il y a en principe deux services prévus, et effectivement, tout est minuté, donc il ne faut pas trop s'attarder pour les commandes et la dégustation. 

Au niveau de la qualité des mets, je fus quelque peu surprise de découvrir en guise de cochonneries à grignoter pour patienter... du pop-corn. Je trouve que ça dénote un peu avec l'élégance du cadre et la réputation du Chef. 

En entrée, j'ai pris le plat signature de Monsieur Etchebest : la raviole de fricassée de champignons et son foie gras poêlé, du bœuf en plat principal et un dessert à la poire et au yuzu. 



Nous nous sommes régalés de l'entrée au dessert. Les sauces étaient vraiment à tomber par terre. Si j'avais pu lécher le fond de mon assiette, je l'aurais fait, mais étant en société dans un lieu un peu classieux, je me suis abstenue. J'ai saucé avec mon pain à la place, mais j'ai appris a posteriori que cela ne se faisait pas non plus. Je fais des efforts, pourtant, pour être sortable, je vous assure. Le maître d'hôtel n'a pas eu l'air de m'en tenir rigueur, il m'a même apporté un supplément de pain pour que je puisse achever ma besogne et poursuivre ma transe gustative. 

Au final, je suis ravie d'y être allée et d'avoir goûté à la cuisine du Chef. On peut regretter peut-être, malgré un personnel très agréable, un manque de convivialité, mais j'imagine que cela est dû au fait qu'il s'agisse d'une brasserie, et que les repas doivent être expédiés rapidement.

Restaurant Le Quatrième Mur 
2 place de la Comédie
33000 Bordeaux

Le lendemain, nous sommes partis à la découverte de Saint-Emilion, à l'Est de Bordeaux. J'avais connaissance de la réputation de l'appellation dans le secteur viticole, mais je n'avais pas imaginé qu'il puisse s'agir d'un site médiéval attirant les foules. 

Une fois encore, nous étions gâtés par la météo (première sortie sans la veste !), et nous nous sommes baladés dans la cité, qui, je l'ai lu après coup, est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. C'est vraiment un endroit super mignon, avec plein de petites ruelles à découvrir. 


Il y a énormément de boutiques et de caves pour la dégustation des vins et des pâtisseries locales. Difficile de résister à l'appel du cannelé. On ne peut pas non plus passer à côté de la Tour du Roy, l'immense donjon qui domine la ville.



En longeant les vignes à la sortie de la ville, on aperçoit également les vestiges d'un couvent, qui témoigne lui aussi de la richesse historique du village. Saint-Emilion est vraiment un petit bijou de patrimoine.


0 comments