Chroniques d'un été angevin

Lynda Lemay chantait une bien jolie chanson sur les créatures de mon acabit. "Les filles seules, elles rêvent pourtant d'aventures et de voyages, de promenades sans chaussures le long d'une plage, mais dans le fond d'une cabine d'essayage, un ventre rond sous un maillot les décourage, elles passeront juillet dans leur deuxième étage..." Sauf que d'aventures, de voyages et de plages, il n'y en a pas bézef, car  je passe à la fois juillet et août dans mon deuxième quatrième étage. (Pour ce qui est du ventre rond, au rythme où vont les apéros, ça ne saurait tarder).


En effet, pour des raisons organisationnelles, je gère la boutique au boulot jusqu'à septembre, aussi me voilà devenue l'une des rares à errer dans les couloirs au bureau pendant tout l'été non-stop, pendant que je vois les gens partir, revenir bronzés, puis repartir encore. Ils sont gentils quand même, ils me prennent en pitié et viennent vérifier de façon régulière que je suis toujours en vie. Moi je suis ravie, je profite de toutes les pauses-viennoiseries-du-départ-en-vacances.

La balade du Roi René

J'avais laissé le récit de mes aventures à l'enterrement de feu la poule (qu'elle repose en paix). Le lendemain, je suis rentrée à Angers éreintée (on récupère quand même vachement moins bien à 28 ans qu'à 18), mais je tenais à ressortir le soir pour profiter de l'attraction nocturne estivale : La Balade du Roi René. L'événement est organisé par la ville d'Angers et a lieu tous les samedis pendant un mois et comprend l'illumination des grands monuments d'Angers, des concerts et un spectacle équestre. J'ai bravé mon aversion pour la foule compacte et les poussettes pour aller voir ce que ça donnait, et je dois dire que c'est fort sympathique. Pour le visuel, je vous laisse juger par vous même (pardonnez toutefois la qualité médiocre du cliché, mon mobile semble plus doué pour téléphoner que pour prendre des photos, c'est tout ce qu'on lui demande, ceci dit).


J'ai également assisté à une reconstitution de joute, avec de la musique dramatique, des chevaux et des acteurs en costumes de chevaliers. Fervente admiratrice des combats à l'épée (toutes époques confondues, de Spartacus à Lagardère), j'ai passé un moment délicieux. 

Gin tonic, houmous & sacs poubelles

La semaine dernière fut marquée par le grand retour de Frénégonde, qui s'était envolée sous les cieux brésiliens pour onduler des hanches sur les airs de samba et s'abreuver de caïpirinha (la veinarde), donc, forcément, un apéro chez la demoiselle avec Josette s'imposait. Je suis tombée en amour de son cocker, Don Juan, adorable boule de poils qui en raison de son âge avancé, ne voit plus où il va et se prend les murs à tout bout de champ, alors, forcément, mon cœur d'artichaut l'a pris en affection.

Les retrouvailles avec les copines furent hautes en couleurs. Qu'est-ce que nous avons rigolé, surtout quand Frénégonde m'a informée qu'elle s'était débarrassée d'une paire de sandales à ma taille et que, ne me demandez pas pourquoi, j'ai pensé que c'était une super idée d'aller faire les poubelles de la résidence à 23 heures pour retrouver les fameuses pompes (que j'ai pu essayer après avoir ôté les résidus de marc de café qui s'étaient collés dessus, si, si.)

Histoires d'un genou qui craque

Mercredi, je suis allée chez l'ostéopathe pour la première fois de ma vie. En effet, j'ai trouvé le moyen de me déglinguer les genoux à force de courir, parce que, dixit les experts en la matière, mes godasses de course, elles sont craignos, et il faut que j'investisse dans de la paire avec un meilleur amorti. 

L'ostéopathe donc. Super sympa. Elle a un tapis de souris Harry Potter, du coup j'ai décidé qu'elle était cool. Elle m'a posé plein de questions sur ma vie, j'ai dû lui raconter comment j'avais trouvé le moyen de me faire une entorse en soirée en Angloisie. J'étais en talons et jupette, en sortie donc, et pour cause de chaussée humide, j'avais chu de tout mon long après que ma cheville eut vilainement craqué. Au lieu d'aller aux urgences comme toute personne normalement constituée, j'étais allée en boîte avec les copains (ne refaites jamais ça chez vous).  Après l'interrogatoire, elle s'est occupée de mon petit corps fragile, mais en douceur, de fait je n'ai pas senti grand chose, ni pendant, ni après. Affaire à suivre. 

Epopée nataise

Frénégonde est trop bonne : sachant que j'allais passer le week-end abandonnée de tous (et donc probablement à pleurer sur le vide intersidéral de ma vie en regardant Xena la Guerrière), elle m'a proposé de la rejoindre à Nantes pour une soirée de folie chez ses géniteurs (sans lesdits géniteurs). Ni une ni deux, j'ai rassemblé brosse à dents et culotte propre et hop, hop, je me suis rendue jusqu'à la Cité des Ducs de Bretagne (en me faisant au passage déniaiser du BlaBlaCar, quelle belle invention). 

La soirée fut fort sympathique. Les amis de Frénégonde aimant à la fois GTA, Simon & Garfunkel et Kaamelott, le courant est très très bien passé. Je devais rentrer le lendemain, mais en fait une autre sortie, plus calme, et exclusivement féminine, était également prévue le samedi soir. Note pour les prochaines fois : quand on te dit que tu pars juste pour le vendredi soir, prévois de quoi rester jusqu'à dimanche. (Erreur de débutante, parce que je faisais exactement la même quand je partais pour soit-disant "un verre" à Londres).

Je me suis réconciliée avec Nantes, où j'avais vécu durant deux ans il y a huit ans de cela, mais à l'époque j'étais trop concentrée sur mes cours de management et droit pour oser mettre le nez dehors. Douce époque d'innocence, de vertu...  révolue. Olala.

Au programme de la soirée : petit en bord de Loire et petit restau' sur une terrasse en hauteur dans le quartier du Bouffay. Que demande le peuple.

Tempo Rives

La culture est également au rendez-vous cet été avec le festival Tempo Rives, qui propose plein de concerts de musique actuelle dans les quatre coins de la ville, et notamment à la Cale de la Savatte (au bord de l'eau donc) et à deux pas de chez moi.


L'occasion pour les copines et moi de profiter des chaudes soirées d'été dans une ambiance décontractée et de faire plaisir à nos papilles avec des frites maison et des glaces bio à tomber par terre. A force de consommer de la cochonnerie industrielle nous en avons malheureusement oublié qu'un sorbet prune devait avoir un goût... De prune. Et ouais.

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