Trouble à Séoul, partie 7

Quelques heures plus tard, la levée des corps fut un peu rude. Sidonie et moi avons pris le métro vers la rive sud de la capitale, en direction de la station de Seolleung, dans le quartier de Gangnam, là où habite Aspasie. Nous avons mangé, puis avons cédé à la tentation du bubble tea. Le bubble tea, littéralement le thé à bulles, est à l’origine une boisson vietnamienne à base de thé, agrémentée de grosses boules de tapioca que l’on aspire avec une paille. Les parfums de déclinent à l’infini : goût thé vert, yaourt, fruits… C’est plutôt amusant à déguster.


Après ce dessert, nous avons marché jusqu’à l’arrêt de bus, pour nous rendre à la Seoul Tower. A la base c’est une tour de communication, mais son emplacement sur le point le plus élevé de la ville en fait un parfait observatoire pour admirer Séoul. D’où la foule de touristes qui s’y rendent en continu. Nous avions bien calculé notre coup, car au moment où nous arrivions, le soleil se couchait. Nous nous sommes une heure plus tard entassées contre un groupe de touristes chinois dans le téléphérique permettant de regagner le bas de la colline. 





Nos papilles ont été mises à contribution lors de la traversée d’une rue envahie par les marchands ambulants et leurs stands de nourriture. J’ai mangé à m’en faire péter la sous-ventrière : brochettes, raviolis, pâtisseries… C’était à la limite de l’indécence, cette abondance de victuailles. 



Boys-band est alors arrivé, toujours aussi bien vêtu. Nous avions l’air de souillons à côté. Nous le vivions plutôt bien tant que nous nous promenions dans des nuages d’huile de friture, mais nous n’étions pas bien fières quand nous sommes rentrées dans un bar un peu classe d’Itaewon. Je me demande encore comment le videur a pu laisser passer ça.

Remarquez, ça n’a pas eu l’air de déranger les gens plus que ça puisqu’au bout d’un moment, le personnel nous a offert une bouteille d’Absolut Vodka. Enfin c’était surtout pour qu’en contrepartie nous mettions un peu d’animation sur la piste de danse. Nous nous sommes exécutées mais de l’extérieur la situation était plutôt cocasse, imaginez plutôt : trois occidentales, pas coiffées, pas maquillées, moi en pull-sac-à-patate, et Sidonie en après-ski, en train de danser dans un bar/boîte de nuit un peu chicos. Prenant conscience de l’absurdité de la situation, il fut décidé à l’unanimité de rentrer dormir.

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