Trouble à Séoul, partie 5

Au programme du lundi matin, la découverte d’un aspect plus folklorique de Séoul : nous avons pris le métro jusqu’au vieux village de Bukchon, qui rassemble quelques maisons traditionnelles. En prenant un peu de hauteur, nous pouvions voir la montagne qui entoure Séoul. Nous sommes redescendues vers le quartier traditionnel d’Insadong pour aller déjeuner. Au menu, un bulgogi, plat de viande marinée accompagné de légumes. 

Après manger, nous avons marché tranquillement jusqu’au temple Jogyesa. Il y avait à la fois des touristes et des pratiquants venus prier. J’ai brûlé un des encens mis à disposition du public. Nous n’avons malheureusement pas pu rentrer dans le temple car une prière avait lieu (et même si j’aime bien faire ma touriste, cela me gène toujours un peu de m’incruster au milieu de gens qui pratiquent leur religion). Néanmoins, j’ai pu apercevoir à l’intérieur trois gigantesques statues de Bouddha dorées, que je n’étais malheureusement pas autorisée à photographier, mais un petit tour sur Google et votre curiosité sera satisfaite.


Comme je l’ai évoqué plus tôt, il faisait un froid de canard, et mes lèvres fragiles, peu habituées à de telles conditions climatiques, ont commencé à méchamment se gercer. Il devenait donc urgent que je fasse l’acquisition d’un baume à lèvres pour remédier à ce problème. Ce fut chose aisée, car il y a pour ainsi dire des magasins de produits de beauté tous les deux mètres là-bas. Aspasie nous a prévenues : “Les filles, si vous rentrez là-dedans, vous êtes fichues.” Ça n’a pas loupé. D’ordinaire, je ne suis pas particulièrement fan des produits de beauté en général (même si j’affectionne mon fond de teint et mes rouges à lèvres pour mon ravalement de façade matinal, tout ce qui est crèmes hydratantes et autres mixtures à s’étaler sur la face ou le corps ne me passionne guère). Oui, mais là-bas, ils ont le chic pour mettre tout ça dans des emballages en forme d’animaux trop mignons, ou aux couleurs acidulées. Du coup, la cliente achète, non pas par besoin, mais par envie d’avoir un accessoire trop chouette à montrer à ses copines ou dans sa salle de bain. J’ai limité la crise d’anorexie de mon portefeuille en me contentant d’un baume rose bonbon. Plus tard dans le séjour, j’ai quand même dévalisé les rayons de masques en tissu pour le visage : il y en a pour tous les goûts, bave d’escargot, mangue, brocoli et même vin rouge !


En fin d’après-midi, nous avons décidé d’expérimenter un cat-coffee. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un café avec… des chats ! Le principe est simple : on paye une consommation (plus chère qu’un café classique, il faut bien les nourrir ces petites bêtes) et après avoir enlevé ses chaussures et désinfecté ses petites mains, on peut aller caresser du matou. Ils étaient bien mignons ces greffiers, mais ils m’ont fait un peu de la peine : dès qu’ils allaient dormir, la petite dame qui gère la boutique essayait de les stimuler avec des baballes, histoire que le client en ait pour son argent. Par je ne sais quelle opération du Saint-Esprit je me suis retrouvée avec un sphinx dans sa couverture à dormir sur mes genoux. Une fois passé le dégoût, j’ai pu analyser le spécimen, ma conclusion étant la suivante : un chat sans poil, quelle idée saugrenue, et Dieu que c’est laid ! Mais mon nouveau copain était bien sage, et il ne faut pas juger sur les apparences, alors bon, je m’y suis attachée, à cette petite bête. 

0 comments