Trouble à Séoul, partie 4

En raison du manque de sommeil évident (et du possible abus de soju bomb - c’est que ça a duré longtemps, cette histoire de bar K-pop) Aspasie et moi n’avons pas décollé bien tôt le dimanche matin. Nous nous sommes rendues dans un petit restaurant histoire de nous remplir le ventre avant de retrouver Sidonie en début d’après-midi. 

Notre troisième comparse est enfin arrivée à l’auberge, où nous l’avons laissée se rafraîchir un peu (c’était surtout un superbe prétexte pour que nous puissions faire une sieste). Après avoir repris toutes les trois du poil de la bête, nous nous sommes aventurées dans le quartier de Dongdaemun : nous sommes d’abord passées devant la grande porte de Heunginjimun, vestige historique de plusieurs centaines d’années, qui une fois de plus dénotait avec les environs très urbanisés, puis nous avons fait un peu d’escalade (enfin on a monté une côte, mais pour les larves que nous étions c’était un peu l’Everest) pour longer ce qu’il subsiste encore des murailles de la ville. Du haut de la petite butte, nous avions un bel aperçu de Séoul et son coucher de soleil.


Nous sommes alors redescendues pour marcher le long du Cheonggyecheon, petit cours d’eau de plusieurs kilomètres qui traverse Séoul, et qui est contrebas de la route. Calme et sérénité assurés (en temps normal, parce qu’avec nous trois en train de bavasser, on ne pouvait guère en dire autant).

Le soir, nous avions rendez-vous dans un bar à Hapjeong avec boys-band et son camarade, où nous avons partagé soju et plat à base de fruits de mer. Après l’apéro, nous nous sommes baladés dans les rues de Hongdae, quartier d’étudiants de la ville. J’ai commencé mes achats de vacances en m’achetant un masque en tissu épais pour protéger ma bouche et mon museau du froid. 

Après avoir marché pendant une heure, je vous le donne en mille, nous sommes allés manger. Bon, pour une fois, nous avions une bonne excuse, puisque nos deux compères n’avaient pas dîné. Leur choix s’est porté sur des brochettes d’agneau dans un restaurant chinois, l’occasion pour Sidonie d’apprendre à utiliser des baguettes, et pour moi de m’émerveiller devant l’ingénieux système de rotation des brochettes sur la table, tout en engloutissant au passage trois ou quatre raviolis à la vapeur.

Les garçons nous ont ensuite raccompagnées en voiture à nos domiciles respectifs, non sans avoir réglé la note du restaurant. Car c’est un fait : le Coréen est galant et traite les dames comme des princesses (enfin celles qu’il connaît, parce que les inconnus dans la rue sont des gros rustres qui vous lâcheraient presque les portes dans le nez). Il faut savoir aussi que là-bas, les gens ne s’amusent pas à diviser l’addition à la fin du repas : une personne paye pour tout le monde, et puis c’est tout. Point de comptes d’apothicaires. C’était fort appréciable mais à la fin ça en devenait carrément gênant, car pas moyen de payer !

Sidonie et moi dormions dans la même auberge, donc nous sommes descendues de la voiture à Dongdaemun, et avons fait un détour au Dongdaemun Design Plaza, complexe culturel à l’architecture originale, dédié entre autres au divertissement. La seule attraction notable à cette heure de la soirée, c’était le champ de fleurs en LED qui brillaient dans la nuit. Après deux, trois clichés des environs nous sommes rentrées, sans omettre d’acheter une boisson bizarre au convenience store (commerces de proximité ouverts 24/24) situé au pied de l’auberge de jeunesse.

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