B to B : de Béarn en Bigorre

Mes premières vacances à la sauce béarnaise furent l'occasion de savourer quelques échantillons de ce que le Sud-Ouest a de meilleur à offrir : le terroir, le patrimoine historique et bien sûr, les paysages, qui sont en été autant à couper le souffle qu'en hiver.


Au programme donc : le Festival du Madiran, dans la bourgade éponyme. Le Madiran, c'est un vin rouge, véritable star de nos apéros à deux avec Jules. Il faut dire que ça se boit comme du petit lait. Alors, avec les copains, nous avons mené une expédition vers le petit village qui organisait les festivités. A l'accueil, on nous a équipés d'une sacoche en bandoulière et d'un joli verre à vin aux couleurs de l'événement, l'idée étant que nous parcourions les différents stands pour déguster les multiples cépages proposés. De vous à moi, je n'y comprends rien, au vin. Je le bois, je sais que c'est meilleur avec un fromage qui dégouline, point. La subtilité de l'œnologie m'a toujours échappé, aussi étais-je ce jour-là peu réceptive aux descriptions des arômes qui me paraissent, à moi profane, un tantinet tirées par les cheveux.

A la présentation du vin local se mêlaient dégustation de fromage de brebis et odeurs de confit de canard, domaines dans lesquels, sans être experte, je me sens grandement plus à l'aise. Il faut dire que le fromage de brebis local est à tomber par terre. Je me retiens à chaque fois d'en acheter une tomme de 3 kilos pour la partager avec mon entourage comme un prophète diffuserait la bonne parole. 


Notre repas fut agrémenté de la douce mélodie des chants basco-béarnais dont la prestation était proposée par la chorale des vignerons du coin. L'invité d'honneur était le grand Michel Etcheverry, chanteur basque fort connu là-bas (mais dont la réputation a dû s'arrêter à la frontière des Landes parce que je n'ai jamais entendu causer de l'individu auparavant). Je me suis laissée ainsi emporter par le rythme des hymnes des fêtes du Sud-Ouest avec leurs accents chantants de l'Occitanie. J'ai a-do-ré.

Autre lieu, autre activité, autre ambiance, avec la visite de Lourdes. Cette ville, on ne la présente plus, puisque son héroïne attire encore et toujours les foules à l'entrée de la grotte. Point de pèlerinage pour moi, ce n'est guère le genre de la maison, en revanche, en passant dans les environs j'ai été immédiatement attirée par le château, planté sur un bloc rocheux en plein milieu de la ville. La montée vaut le coup, car elle permet d'avoir un belle vue sur les alentours, et notamment sur le sanctuaire.





La découverte du département m'a également menée au Donjon des Aigles, sur la commune de Beaucens, de quoi étendre un peu mes connaissances en ornithologie, ce qui n'est franchement pas du luxe. Buses, caracaras, il y en a pour tous les goûts, que vous trouviez les perruches adorables ou que vous soyez impressionnés par les charognards. 

Bon, je suis un peu mitigée sur les lieux. Quand ils ne sont pas en plein spectacle, les volatiles sont attachés dans leurs enclos, et font un peu la tronche, ce qui génère un certain malaise je trouve. Néanmoins, au moment des représentations données par le parc, les piafs s'en donnent à cœur joie, et ça virevolte dans tous les sens. Le gros condor s'est carapaté, si haut qu'on ne le voyait presque plus, mais ça n'avait pas l'air d'inquiéter les soigneurs, apparemment il aime bien faire sa vie. 



J'ai même vu Hedwige, l'animal de compagnie d'Harry Potter. Enfin, pas vraiment elle, mais le même modèle, l'harfang des neiges que je trouve vraiment classe (mais peut-être est-ce parce que la Hedwige susnommée s'est sacrifiée dans le tome 7 et que ça a sauvé la vie de Harry).

La vue depuis le donjon est absolument splendide, il faut dire que le temps se prêtait à la prise de chouettes clichés.

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